Pourquoi on met des x partout en maths ?
Et pas qu’en maths d’ailleurs… être né sous X, participer à X factor, regarder X-files.
X c’est l’inconnue.
C’est devenu un standard.
Mais pour quelle raison ? Eh bien c’est la faute aux Espagnols.
Les fondations de l’algèbre, on les doit à Al Khwarizmi, un mathématicien perse du 9e siècle. Son best-seller concentre les bases de l’algèbre à travers l’étude d’équations et porte le nom d’Al-Jabr, qui a donné Algèbre, et qu’on pourrait traduire par « réduction de fracture ».
Comprenez par-là résolution d’équations par compensation des termes.
Ces maths qui nous viennent du monde arabe, perse et turque débarquèrent en Europe aux 11e et 12e siècle. En Espagne plus précisément.
Dans ces travaux d’une richesse incommensurable, on trouvait très souvent la référence à la lettre Shin, première lettre du mot Shalan qui signifie « quelque chose d’indéfini et d’inconnu. »
Or c’est un véritable souci pour les traducteurs espagnols car dans leur langue, le son « ch » n’existe tout bonnement pas. Donc pas de caractère associé. Aïe.
Alors on fait une petite entorse, on bricole et on invente une règle, on remplace le son « ch » par « k », associé à la lettre grecque Chi (vous savez, celle qui s’écrit comme un X stylisé, vous me voyez venir ?)
Un peu plus tard, quand on a tout traduit en langue commune européenne, c’est-à-dire en latin, le Chi grec est naturellement devenu… le X que l’on connaît si bien.
Le tour est joué.
En résumé, on met des x partout en maths parce que c’est très difficile de sortir le son « ch » en espagnol.