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Le génocide des Khmers rouges au Cambodge

Photo des victimes des Khmers rouges (musée du génocide de Toul Sleng)

Imaginez un pays où, du jour au lendemain, les villes sont vidées de force, les montres confisquées, l’argent aboli, et où posséder des lunettes peut vous conduire à la mort. Un pays où près de 2 millions de personnes, soit un quart de la population totale, périssent en moins de quatre ans.

C’est la réalité qu’a connue le Cambodge entre 1975 et 1979, sous le régime des Khmers rouges. Un génocide d’une brutalité sans nom, perpétré au nom d’une utopie révolutionnaire radicale, et qui reste pourtant l’un des épisodes les moins connus des grandes tragédies du XXe siècle.

Dans ce chapitre sombre de l’histoire, les Cambodgiens ont vécu une tentative de transformation totale de la société : les intellectuels systématiquement exterminés, les familles séparées, les enfants endoctrinés pour dénoncer leurs parents. Un pays entier réduit à un immense camp de travail forcé où la famine, les exécutions et la torture sont devenues le quotidien.

Ce génocide est d’autant plus troublant qu’il s’est déroulé alors que le monde regardait ailleurs, comme paralysé après la guerre du Vietnam, et que la communauté internationale a mis des décennies à reconnaître pleinement son ampleur.

Découvrons aujourd’hui cette page terrible de l’histoire pour comprendre comment un mouvement révolutionnaire a pu transformer un pays paisible en champ d’horreur, et comment cette expérience continue de hanter le Cambodge contemporain.