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Pourquoi parle-t-on de perspective cavalière ?

Pourquoi parle-t-on de perspective cavalière ?

Tu as déjà entendu parler de ça… Mais c’est quoi cette histoire de cheval ?

Bon une perspective, c’est une manière de dessiner sur une surface en deux dimensions un objet qui en compte trois.
Il y en a de plusieurs types, qui possèdent chacun leurs points forts et leurs points faibles : on parle de perspective artistique, à un, deux points de fuites, mais aussi de perspective cavalière.

Le mot de dérive pas du mathématicien italien Bonaventura Cavalieri, mais bien du mot « cavalier » tiré du champ lexical militaire : la perspective cavalière, c’est la vue qu’on pouvait avoir depuis son cheval sur le champ de bataille, ou par extension depuis un élément de fortification surélevée qui permettait de surveiller et protéger une place forte. Élément de fortification qu’on a appelé « cavalier » bien sûr.

Utilisée dans les écoles militaires, cette perspective a surtout le mérite d’être simple : elle représente mal la réalité mais conserve certaines propriétés mathématiques fondamentales comme le parallélisme, l’alignement des points, etc… Idéal pour planifier sur un plan de bataille.
Dans le plan frontal, tout est parfaitement conservé.
En revanche, les fuyantes sont raccourcies : si on fixe l’angle droit réel à 45° sur le papier, on opte en général pour un coefficient de fuyante de 0,7, soit √2/2 c’est-à-dire le cosinus de l’angle 45°.

Bon, en résumé, la perspective cavalière est un bon outil pour l’élève, pour l’ingénieur, pour le militaire mais c’est autre chose pour l’artiste qui veut représenter le plus fidèlement possible le réel, car la vision en profondeur n’étant pas respectée.